L'indice pollinique

A l’identique de la pollution de l’air et de l’indice ATMO, il convient de traduire les concentrations des différents pollens en un indicateur permettant une information simple de tous. On parle d’indice pollinique ou de risque d’allergie lié à l’exposition aux pollens (RAEP) correspond au niveau de risque engendré par la quantité de pollens, en fonction du potentiel allergisant de l’espèce concernée et de la localisation géographique du prélèvement. 

Il est classé en 4 catégories pour le RAEP : nul (blanc), faible (vert) moyen (jaune) élevé (rouge)

Le RAEP n’est pas à confondre avec le potentiel allergisant. Le potentiel allergisant est la capacité d’une espèce végétale à déclencher des réactions allergiques. Il dépend de la nature du végétal. Il est établi sur une échelle de trois niveaux : faible/négligeable, modéré et fort.

Le RAEP est calculé à partir d’informations phénologiques liées à la surveillance, cliniques et météorologiques selon une méthode définie par le RNSA : RAEP = RAth + (C+P+M)/3
Avec : 
• RAth est le risque allergique théorique ; le RAth mobilise les données issues des capteurs 
• C est l’index clinique ; ce coefficient s’appuie sur les bulletins du médecin de la zone d’influence du capteur 
• P est l’index phénologique ; ce coefficient s’appuie sur les observations réalisées sur la croissance et la floraison des espèces 
• M est l’index de prévision météorologique ; ce coefficient s’appuie sur les données Météo France.

Il existe trois méthodes de surveillance des pollens :

• Les observations phénologiques des espèces présentant un risque d’allergie liée à l’exposition aux pollens – phase d’observation du démarrage du risque
• Les mesures par capteurs pour quantifier et identifier les grains de pollens, - phase de mesure de l’exposition
• La modélisation pour évaluer l’exposition de la population aux pollens et définir des plans d’actions – modalisation du risque

• Avoir une bonne connaissance de la météo pollinique (risque allergique du jour) en s’abonnant aux alertes pollen sur les sites des AASQA
• Eviter les activités physiques intenses à l’extérieur (parcs, jardins, etc.) ou les campings et pique-niques pendant la saison pollinique de la plante à laquelle on est allergique
• Porter un chapeau et des lunettes et pour protéger ses yeux
• Aérer sa chambre le matin tôt (moment où la quantité de pollens dans l’air est plus faible)
• Fermer les fenêtres en journée, c’est à cette période que la densité de pollens dans l’air est la plus forte
• Prendre une douche, rincer ses cheveux le soir et changer de vêtement si possible en rentrant chez soi ; les pollens se déposent sur le corps et les vêtements
• Ne pas faire sécher son linge à l’extérieur ou ne pas sortir les cheveux mouillés, les pollens se déposent plus facilement que ce qui est humide
• En voiture, rouler les fenêtres fermées et, si possible, utiliser un système d’air recyclé
• Eviter de fumer pour ne pas irriter ses muqueuses fragilisées par les pollens
• Eviter la piscine (le chlore agresse les muqueuses)
• Favoriser l’implantation de plantes et arbres peu allergisants dans son jardin
• Éviter de tondre la pelouse
• Préférer les régions maritimes pour les vacances
• Consulter un médecin ou allergologue en cas de fortes gênes
• Commencer les traitements antihistaminiques avant l’arrivée des pollens

• Quelles sont les différentes techniques de surveillance des pollens ?
• Avis de l’Anses sur le RAEP