Pour protéger la santé publique et répondre aux défis climatiques, les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m), plus couramment appelées ZFE, poursuivent leur expansion. Ces zones visent à restreindre, voire interdire, la circulation des véhicules les plus polluants afin d’améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines les plus denses et affectées par la pollution. Depuis le 1er janvier 2025, de nouvelles agglomérations sont concernées, marquant une étape importante dans la généralisation de cette mesure à l’échelle nationale.
Qu’est-ce qu’une ZFE ?
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) ont été instaurées en France à la suite d’une décision du Conseil d’État en 2017, exigeant du gouvernement qu’il réduise les dépassements récurrents des seuils de pollution de l’air. Inspirées de dispositifs similaires déployés en Europe, elles ont pour objectif de limiter les émissions de polluants atmosphériques, notamment les particules fines (PM10 et PM2,5) et le dioxyde d’azote (NO₂), principalement issus du trafic routier.
Pour encadrer la circulation dans ces zones, les véhicules sont classés selon leur impact environnemental à l’aide des vignettes Crit’Air, un système mis en place en 2016. Ces vignettes se basent sur les normes européennes d’émission applicables lors de la mise en circulation des véhicules.
Les ZFE répondent ainsi à deux enjeux majeurs :
- Sanitaire : la pollution de l’air est responsable d’environ 40 000 décès prématurés par an en France, touchant particulièrement les zones urbaines denses.
- Climatique : en 2022, le secteur des transports représentait 32 % des émissions de gaz à effet de serre, faisant de lui une priorité pour réduire l’empreinte carbone nationale.
Qu'est-ce qui change en 2025 ?
Jusqu’à fin 2024, 12 agglomérations disposaient déjà d’une Zone à Faibles Émissions (ZFE), parmi lesquelles Aix-Marseille, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nice, le Grand Paris, Reims, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg, Toulon et Toulouse. Depuis le 1er janvier 2025, le dispositif s’est étendu aux agglomérations de plus de 150 000 habitants, portant ainsi leur nombre à 43 sur l’ensemble du territoire métropolitain.