Air Pays de la Loire, l’organisme régional en charge de la surveillance de la qualité de l’air sur la région ligérienne, relance sa campagne de suivi des odeurs dans l’estuaire de la Loire, Odobal. L’originalité du projet ? La surveillance s’effectue avec des habitants bénévoles formés à la détection des odeurs.
Odobal
Air Pays de la Loire mène avec l’appui de la société Osmanthe un suivi des odeurs dans l’environnement industriel de l’estuaire de la Loire, lié à la présence de différents types d’industries dans la zone. L’objectif d’Odobal est le suivi de la situation olfactive en Basse-Loire due à la présence d’un tissu industriel important. Il s’agit d’identifier les types d’odeurs et leurs sources afin d’accompagner les structures émettrices pour faire baisser la gêne olfactive.
15 bénévoles volontaires résidant ou travaillant à Donges, Montoir, Paimboeuf ou Corsept sont formés à la méthode Langage des Nez®, une méthode de référence pour identifier et quantifier les odeurs. Concrètement, les bénévoles remontent les odeurs quotidiennement sur une plateforme afin d’établir un portrait olfactif de la zone pour améliorer la situation odorante . Quand il y a une odeur inhabituelle, les bénévoles avertissent également Air Pays de la Loire qui analyse immédiatement la situation (météo, vent…) afin de déterminer la source de l’odeur et en informer rapidement les industriels.
Les odeurs, une pollution de l’air
Une odeur résulte d’une perception olfactive. Elle naît d'une rencontre, dans les profondeurs des fosses nasales, entre de nombreuses molécules chimiques odorantes et volatiles présentes dans l’air (fleurs, fruits, parfums…) et les millions de cellules réceptrices qui intègrent notre appareil olfactif. A ce message biochimique, vient s'ajouter la perception ou l’interprétation humaine de cette odeur, que l'on ressent comme bonne ou mauvaise (note hédonique). Cette perception est liée à chacun, selon sa sensibilité olfactive, son ressenti, sa culture…
Une odeur ne peut être associée à un risque sanitaire. La perception « agréable » ou « désagréable » ne renseigne en rien. Il est nécessaire de connaître la molécule chimique en cause pour en évaluer un potentiel danger.
Cependant, même si les niveaux de concentration en molécules odorantes n'induisent aucun risque direct, les nuisances qu'elles génèrent peuvent avoir un impact physiologique (maux de tête, nausée…) ou psychologique négatif (angoisse, stress).
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