Chaque année, le ministère de la Transition écologique publie le bilan de la qualité de l’air. La Journée nationale de la qualité de l’air 2022 a été l’occasion de sortir le bilan 2021. Retrouvez les principaux résultats ci-dessous.
La qualité de l’air s’est globalement améliorée sur la période 2000-2021
La baisse des émissions, amorcée il y a plusieurs années à la suite de la mise en place de stratégies et plans d’action, a permis une amélioration globale de la qualité de l’air. Les concentrations moyennes annuelles de polluants diminuent et les dépassements des seuils réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé affectent des zones moins étendues et moins nombreuses. La qualité de l'air fluctue également du fait des conditions météorologiques qui peuvent être favorables à la dispersion atmosphérique ou, à l’inverse, engendrer l'accumulation de polluants dans l'air, notamment lors d'épisodes de pollution.
En 2021, le nombre d’agglomérations concernées par des dépassements de seuils réglementaires fixés pour le NO2 et les PM10 est limité
Parmi les douze polluants faisant l’objet de seuils réglementaires pour la protection de la santé humaine aux niveaux national et européen, quatre présentent des dépassements de ces seuils en 2021 : O3, NO2, PM10 et Ni. Pour l’O3, ces dépassements (calculés en moyenne sur la période 2019-2021) concernent 19 agglomérations. À l’inverse, ce nombre est faible pour le NO2, les PM10 et le Ni, avec respectivement cinq, quatre et une agglomérations concernées. Par ailleurs, l’année 2021 est marquée par un épisode de pollution aux PM10 d’ampleur nationale et des épisodes de pollution avec des apports de poussières désertiques en outre-mer. Des épisodes de pollution à l’O3 plus restreints en durée et superficie des territoires concernés sont également observés en métropole.
Des polluants non réglementés au niveau européen font également l’objet d’une surveillance spécifique en France
Compte tenu de leurs effets potentiels sur la santé humaine, la France développe progressivement un réseau de surveillance pérenne de la présence dans l’air ambiant de polluants non réglementés au niveau européen : carbone suie, PM1, particules ultrafines, pesticides, pollens, polluants issus de la décomposition d’algues.
En 2020, la plupart des pays d’Europe, dont la France, dépassent les seuils réglementaires de qualité de l’air pour au moins un polluant
La législation européenne impose, pour certains polluants atmosphériques, des plafonds d’émission par État membre, ainsi que des seuils réglementaires communs de concentration dans l'air ambiant pour la protection de la santé humaine. En 2020, treize pays dont la France respectent l’ensemble de leurs plafonds d’émission pour les cinq polluants concernés. En revanche, les seuils réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé fixés pour les PM10, les PM2,5, le NO2 et l’O3 ne sont totalement respectés que par sept pays de l’Union européenne. Quatre États membres, dont la France, sont concernés par des dépassements pour les PM10, le NO2 et l’O3. Les données utilisées ici pour la comparaison européenne sont celles de 2020, celles de 2021 n’étant pas encore compilées au niveau européen.