Nouvelles normes européennes sur l'air : quels enjeux pour la France ?

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Publié le 28 novembre 2024

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Publiée le 20 novembre 2024, la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air ambiant marque une avancée sur la surveillance et l’information auprès des citoyennes et des citoyens avec des bénéfices majeurs pour la santé publique. Quelles sont les nouvelles obligations pour la France qui dispose désormais de 2 ans pour les intégrer dans son droit national ?

Une nouvelle directive pour un air plus sain : enjeux et perspectives

La nouvelle directive unifie les règles de l'Union européenne sur la qualité de l'air ambiant et tient compte des dernières recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant les polluants les plus dangereux pour la santé. Pour rappel, en France, la pollution aux particules fines, c’est 40 000 morts prématurés et 100 milliards d’euros par an.

Ces nouvelles règles ont pour objectif de parvenir, à terme, à l’objectif européen de parvenir à « zéro pollution » d'ici 2050. Elles contribueront à réduire de près de 75 % les décès prématurés liés à la pollution de l'air. 
Les principales nouveautés sont :

  • Des seuils plus ambitieux se rapprochant des valeurs de l’OMS : la Commission européenne révisera les normes de qualité de l'air d'ici 2030, puis tous les 5 ans, en tenant compte des données scientifiques les plus récentes ;
  • La création de 6 super sites de surveillance en France qui intégreront des polluants supplémentaires tel que l’ammoniac. Ces sites permettront de collecter des données à long terme sur les effets des polluants sur la santé et l’environnement ;
  • Un recours accru à la modélisation pour avoir une visibilité de la pollution en tout point du territoire ;
  • Un indice horaire de la qualité de l’air harmonisé pour tous les Etats Membres ;
  • Des plans et feuilles de routes territoriales supplémentaires en cas de dépassements ;
  • Un accès facilité pour les citoyennes et les citoyens à la justice et à l’indemnisation pour les préjudices sanitaires subis en cas de non-respect des normes de qualité de l'air.
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Une transposition française dans un contexte à multiples enjeux

La France a désormais 2 ans (jusqu’au 11 décembre 2026) pour appliquer dans son droit la directive. Un enjeu d’autant plus important avec le contexte actuel : 

Le gouvernement peut s’appuyer sur l’expertise scientifique rigoureuse et l’ancrage territorial des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) pour mettre en place avec le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air :

  • Les emplacements représentants le plus d’intérêt pour les super sites ; 
  • L’évolution des méthodologies de surveillance ; 
  • L’adaptation des modalités d’information ;
  • ...

Les AASQA : un dispositif qui fait ses preuves

Texte
Face au réchauffement climatique et à la transition énergétique, nous devons poursuivre notre mission d’intérêt public. Pour informer sur la qualité de l’air et soutenir les politiques publiques en faveur de la santé et du climat, des mesures fortes et rapides des pouvoirs publics sont essentielles. Atmo France et les AASQA, grâce à leur expertise, sont des acteurs clés d’une transposition réussie sur le terrain.
Nom / Prénom / Organisation
Catherine Hervieu, Présidente d’Atmo France
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Depuis plus de 30 ans, les AASQA sont reconnues comme des organismes impartiaux et tiers de confiance experts de la surveillance, la modélisation et l’information de la pollution atmosphérique.

Elles fournissent des informations objectives et scientifiques sur la pollution atmosphérique, la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Leur expertise repose sur un réseau de stations de mesure étalonnés garantissant leur fiabilité à travers la France, qui surveille divers polluants réglementés et non-réglementés, selon des normes européennes strictes. Les données collectées sont analysées et utilisées comme référence nationale et internationale pour modéliser la qualité de l’air et prévoir son évolution, contribuant ainsi au reporting européen.