Le 15 janvier 2022 a été dévoilé les résultats du projet Mobil’Air dont l’objet visait à identifier quelles étaient les mesures concrètes permettant de réduire les pollutions de l’air à l’échelle d’une agglomération. Les conclusions montrent qu’il est possible d’améliorer la qualité de l’air en mettant en place des politiques publiques actives.
Mobil’Air
Adoptant une approche interdisciplinaire avec le CNRS, l’Inserm, l’INRAE, l’Université Grenoble Alpes et Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, le projet MobilAir vise à identifier des mesures précises pour réduire de manière significative la pollution atmosphérique dans les villes et ses impacts. Plus concrètement il a la volonté de :
- Mieux caractériser l’exposition d’une population à la pollution.
- Améliorer notre compréhension des facteurs qui déterminent le comportement de mobilité
- Aider à la prise de décision dans le secteur public
Pour l’étude, la métropole de Grenoble a été identifiée car déjà engagée en faveur de la qualité de l’air avec la limitation de la vitesse à 30km/h pour tous les véhicules et la mise en place de zones d’actions prioritaires pour l’air. Les deux secteurs locaux les plus émetteurs de particules fines (le chauffage au bois et les transports) ont également été ciblé.
Ce projet a reçu le soutien de la ComUE Université Grenoble-Alpes dans le cadre de l’appel à projets IDEX Cross Disciplinary Program 2017, permettant un renforcement de l’études des sciences sociales. Il est également soutenu par l’ADEME, le SMMAG et la Métropole de Grenoble.
Principaux résultats
L’objectif sanitaire peut être atteint en combinant deux mesures :
- le remplacement de tous les équipements de chauffage au bois non performants par des poêles à granulés récents,
- et la réduction de 36 % du trafic des véhicules personnels au sein de l’agglomération.
Concrètement, ces démarches devront s’accompagner d’aides financières aux ménages, du développement d’infrastructures (transports en commun et/ou pistes cyclables, etc.) et de programmes de sensibilisation très ciblés.
La mise en œuvre réussie de ces mesures entraînerait des bénéfices sanitaires en cascade, qui dépassent le gain sanitaire directement associé aux particules fines. En effet, elles favorisent l’activité physique, réduisent le bruit dans la ville et les émissions de gaz à effet de serre.
Cette étude innovante démontre aux décideurs que les bénéfices sociétaux associés à des mesures d’amélioration de la qualité de l’air sont supérieurs au coût de ces mêmes mesures.
> Consulter l’étude complète publiée sur Environment International