Le 8 décembre, la Commission européenne a publié son premier rapport sur la surveillance et les perspectives du plan Zéro pollution, qui définit les voies à suivre pour améliorer la qualité de l'air, de l'eau et des sols. Le rapport de la Commission, ainsi que l'évaluation de suivi de l'Agence européenne pour l'environnement, montrent que les politiques de l'Union européenne (UE) ont contribué à réduire la pollution atmosphérique ainsi que la pollution due aux pesticides.
Toutefois, dans d'autres domaines tels que le bruit nocif, la pollution nutritive ou la production de déchets municipaux, des problèmes persistent. Les résultats montrent qu'une action globale beaucoup plus forte est nécessaire pour que l'UE atteigne des objectifs de pollution zéro à l'horizon 2030, en adoptant de nouvelles lois anti-pollution et en améliorant la mise en œuvre des lois existantes.
De plus, les niveaux de pollution actuels sont encore beaucoup trop élevés : plus de 10 % des décès prématurés dans l'UE chaque année sont toujours liés à la pollution de l'environnement. Cela est principalement dû à la pollution atmosphérique, mais aussi à la pollution sonore et à l'exposition aux produits chimiques, qui sont susceptibles d'être sous-estimés.
La pollution nuit également à la biodiversité. Il existe des différences significatives entre les États membres, avec des taux de mortalité prématurée de l'ordre de 5 à 6 % dans le Nord et de 12 à 14 % dans le Sud et l'Est de l'Europe.
La Commission a déjà présenté ou débuté l'ensemble des 33 actions annoncées dans le plan d'action « Zéro pollution » de 2021. Pour qu'elles aient un impact, le rapport de la Commission demande la validation rapide et l’adoption des propositions législatives visant à réduire la pollution nocive, ainsi qu'une meilleure mise en œuvre des propositions existantes aux niveaux local, national et transfrontalier.
Il est constaté notamment que si l'UE mettait en œuvre toutes les mesures pertinentes proposées par la Commission, le nombre de décès prématurés dus à la pollution atmosphérique diminuerait de 66 % en 2030 par rapport à 2005, les avantages des mesures pour la qualité de l'air l'emportant sur les coûts et conduisant à des gains globaux du PIB.
Le rapport souligne également l'importance de promouvoir les initiatives mondiales et de soutenir les pays tiers dans leurs efforts de réduction de la pollution.