La façon dont les individus réagissent aux risques climatiques est essentielle pour comprendre leur vulnérabilité face au changement climatique. Des chercheurs proposent un concept innovant publié dans la revue scientifique Plos.one: la sensibilité affective à la pollution de l'air (ASAP), qui évalue comment les états émotionnels fluctuent en réponse aux variations quotidiennes de la qualité de l'air.
Contrairement aux approches traditionnelles qui se concentrent sur les niveaux d'exposition à la pollution, l'ASAP examine les différences individuelles de sensibilité émotionnelle face à cette pollution. En s'appuyant sur les liens établis entre l'exposition à la pollution atmosphérique et ses effets négatifs sur la santé mentale, les chercheurs ont mené une étude novatrice. Grâce à des modèles multiniveaux bayésiens appliqués à des données intensives recueillies sur un an auprès de 150 participants, ils ont analysé les variations quotidiennes des états affectifs en fonction des niveaux de pollution extérieure.
Les résultats montrent que l'ASAP est une mesure pertinente : des différences significatives entre individus ont été observées, tant pour l'excitation que pour la valence émotionnelle. Cette méthode ouvre de nouvelles perspectives pour évaluer la sensibilité des individus face aux impacts du changement climatique.
En intégrant l'ASAP dans les politiques et plans d'adaptation, ce concept peut non seulement enrichir le débat sur la vulnérabilité climatique, mais aussi favoriser une prise en compte plus approfondie de la santé mentale et des émotions dans les stratégies d'adaptation.