Avant le vote du 13 septembre 2022 sur la proposition de révision de la directive de l'Union européenne sur les énergies renouvelables (RED III), European Public Health Alliance (EPHA), avec les organismes Klimawandel Gesundheit (KLUG), Health and Environment Alliance (HEAL) et Deutsche Gesellschaft fuer Public Health (DGPH) ont signé une lettre à destination du Parlement européen demandant que le bois ne soit plus classé comme source d'énergie renouvelable.
Non seulement la combustion du bois libère du CO2, mais l'exploitation accrue des forêts peut signifier qu'elles sont détruites en tant que puits de carbone naturel. La promotion du brûlage de bois est aussi dangereux pour la santé : un rapport publié par EPHA en mars 2022 a révélé que les coûts sociaux liés de la santé provoqués par la pollution des appareils de famille sur de bois basés en Europe s'élèvent à 12,6 milliards d'euros par an.
Selon le texte voté par le Parlement européen, la combustion de « biomasse ligneuse primaire » pour la production d’énergie ne sera plus considérée comme une forme d’énergie « renouvelable ». Elle ne sera donc plus prise en compte dans les objectifs de l’Union européenne en matière d’énergies renouvelables et cessera de recevoir les subventions correspondantes.
Une limitation de la quantité de biomasse primaire pouvant être brûlée dans les centrales électriques est également mentionnée dans le texte.
Cependant, la définition de la « biomasse ligneuse primaire » autorise toujours la combustion de bois provenant de résidus de coupes en bordure de route, ou de forêts affectées par des parasites, ainsi que des arbres abattus pour la prévention des incendies. Ceux-ci seront toujours considérés comme une « énergie renouvelable » selon la définition du Parlement. La « biomasse ligneuse primaire » représente 20 % du mix total d’énergies renouvelables dans l’Union européenne.
> Retrouvez la lettre de l'EPHA et le texte voté par le Parlement sur la promotion de l’énergie produite à partir de sources renouvelables