Air Pays de la Loire, l’observatoire de la qualité de l’air en région Pays de la Loire, mène depuis novembre 2020 une campagne de mesures sur les particules ultrafines près de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Les premiers résultats de cette campagne montrent un impact du trafic aérien sur les niveaux de concentrations en PUF aux abords de l’aéroport.
Objectifs de l’étude
L’étude de longue durée portant sur la mesure des concentrations en particules ultrafines (PUF) aux abords de l’aéroport Nantes-Atlantique répond à un engagement de l’État pris à la suite de la concertation préalable relative au réaménagement de l'aéroport, dans l’objectif de répondre aux préoccupations exprimées par des participants au sujet de la qualité de l’air. Elle doit permettre d'améliorer les connaissances scientifiques sur les particules ultrafines polluantes pour lesquelles l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a préconisé en 2018 un suivi renforcé. Dans ce contexte, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a confié la réalisation d’une étude à Air Pays de la Loire, association agréée de surveillance de la qualité de l'air.
Elle répond à 3 objectifs
- Évaluer les concentrations de particules ultrafines en zone urbaine non-influencée par l’aéroport et en zone habitée à proximité de l’aéroport ;
- Étudier l’influence du trafic aérien sur les niveaux de concentrations en particules ultrafines en comparant les résultats obtenus dans la zone urbaine de Nantes et aux abords de l’aéroport ;
- Partager les résultats obtenus avec l’ensemble des acteurs de la communauté scientifique pour faire progresser l’état des connaissances sur les PUF et pouvoir ainsi contribuer à éclairer leur impact sanitaire.
Premiers résultats
Les résultats mettent en évidence un impact du trafic aérien sur les niveaux de concentrations en PUF aux abords de l’aéroport. Cette influence se caractérise par la présence d’élévations de particules ultrafines, notamment celles inférieures à 20 nm, qui durent entre 5 et 10 minutes, lors des décollages et d’atterrissages des avions. Cette influence est plus importante sur le site le plus proche de la piste.
En milieu urbain non influencé par l’aéroport, des élévations en lien avec les émissions du trafic automobile et du chauffage résidentiel sont enregistrées le matin (d’une durée de 2h) et le soir (entre 5 et 6h).
Perspective
Cette étude sur les PUF sera approfondie dans les prochains mois. De nouvelles campagnes de mesure sont organisées dans l’objectif de :
- Réaliser de nouvelles mesures sur un site influencé par le trafic routier, pour recueillir des informations sur les niveaux de PUF aux abords d'une voie de circulation. Une station de mesure sera située sur le boulevard des Frères de Goncourt à Nantes.
- Poursuivre les mesures à proximité de l’aéroport dans les zones habitées des communes environnantes, pour approfondir les données sur l’exposition des populations et les connaissances sur la diminution des concentrations en fonction de l’éloignement de la piste. Des mesures seront poursuivies en zone périurbaine au nord de l’aéroport à la ferme de la Ranjonnière. En complément, d’autres stations seront mises en place successivement à Bouguenais près du cimetière des Couëts, à Pont Saint-Martin et sur un dernier site restant à définir.
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