Le 20 Septembre 2023, le quotidien britannique « The Guardian » publie des données fournies par des chercheurs, indiquant que la quasi-totalité des européens vivent dans des zones où l’émission de particules fines dépasse les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
The Guardian a rapporté des propos de Roel Vermeulen, professeur d’épidémiologie environnementale à l’université d’Utrecht : “Il s’agit d’une grave crise de santé publique. Ce que nous voyons clairement, c’est que presque tout le monde en Europe respire un air malsain.”
Mr Vermeulen a coordonné une équipe de chercheurs et plusieurs journalistes afin de produire une carte interactive des zones les plus polluées d’Europe.
Cette carte montre les données relevées par plus de 1 400 stations de mesure : 98 % de la population européenne vit dans des zones où le niveau de pollution aux particules fines est jugé « dangereux et supérieur aux recommandations de l’OMS ».
Les particules fines à l’origine d’une série de problèmes de santé
The Guardian rappelle également que ces particules fines ont la capacité de pénétrer dans l’appareil respiratoire et de passer dans le sang. Il est également rappelé les risques de la pollution de l’air sur la santé, comme le développement de maladies cardiorespiratoires, cancers, déficiences cognitives voir même des dépressions.
Une situation jugée plus grave en Europe de l’Est
Les différents recoins de l’Europe ne sont, selon les résultats, pas tous impactés de la même manière. La carte interactive du journal londonien témoigne des écarts entre les régions européennes, indiquant que l’Europe de l’Est semble connaître une pollution aux particules fines plus importante que la partie occidentale du continent.
L’exception de la plaine du Pô
Certains relevés comme dans la plaine du Pô et ses environs, dans le nord de l’Italie, montrent que plus d’un tiers des habitants respire un air quatre fois plus dangereux que la limite fixée par l’OMS. Cette zone, faisant partie des plus riches d’Europe, constitue une exception notable puisque les chercheurs illustrent que les parties les villes du continent les plus polluées par ces particules fines figurent parmi les plus pauvres.
>Pour en savoir plus sur l’étude, consulter la publication de « The Guardian »