Dans le cadre du projet Innov.AR, ATMO Grand Est a été sollicitée pour évaluer l’impact sur la qualité de l’air de l’usage des nouvelles techniques d’apport d’engrais azotés sur des cultures de maïs dans la formation de l’ammoniac en comparaison des techniques classiques.
Projet Innov.AR
Innov.AR est un projet développé à l’échelle du Rhin supérieur et qui vise à développer dans le domaine des grandes cultures des innovations conciliant la performance économique et environnementale. Il entre dans le cadre du programme INTERREG.
ATMO Grand Est participe à ce programme qui met en réseaux des entreprises agricoles et des organismes de recherche pour développer des solutions qui conjuguent performances économique et environnementale. Sa nouvelle participation est sur la mesure de l’ammoniac.
La compréhension des mécanismes de formation de l’ammoniac au moment des apports d’engrais azotés doit permettre de mieux comprendre les contributions du secteur agricole aux pics de pollution. Le suivi des émissions ammoniacales dans l’air est également indicateur de l’efficacité des techniques d’apport.
Des campagnes de mesure, dimensionnées pour permettre une comparaison des niveaux de concentration en ammoniac sur des parcelles traitées avec et sans nouvelles technologies, ont été mises en œuvre entre 2017 et 2020. ATMO Grand a utilisé des tubes passifs pour mesurer les concentrations en ammoniac.
Résultats de la surveillance
Ces dispositifs ont permis d’observer les dynamiques d’émission ammoniacale sur les 1ers jours qui suivent un apport d’engrais azoté, à savoir : une augmentation systématique des concentrations de NH3, pour atteindre un pic dans les 3 à 5 jours qui suivent l’apport, suivi d’une baisse.
Bien que cette dynamique soit corrélée sur les différentes modalités d’application étudiées, il ressort des mesures effectuées des niveaux de concentrations plus ou moins élevés selon la technique d’application. En effet, l’injection d’engrais par la méthode CULTAN permet de limiter la formation ammoniacale, contrairement aux applications classiques (urée solide appliquée en surface ou par binage). Également, l’utilisation d’un inhibiteur d’hydrolyse tel que le NEXEN(TM) ou un ammonitrate a démontré la capacité de ces techniques à limiter les émissions d’ammoniac dans l’air.
Une vidéo a été réalisée dans le cadre du projet sur les effets de la fertilisation sur la qualité de l’air et de l’eau :