L'activité de séchage du linge à l'air libre est l'activité la plus émissive d'humidité en air intérieur. L'ADEME a publié les résultats d'une étude intitulée Q-WASH qui apporte de nouvelles données sur l'impact de cette pratique sur les paramètres de confort et la qualité de l'air intérieur ainsi que des préconisations de bonnes pratiques.
Le projet Q-WASH, lauréat de l'appel à projet CORTEA de l'ADEME et réalisé par IMT Nord Europe et le CSTB, se distingue par une approche expérimentale réaliste à l'échelle 1:1, complétée par la caractérisation des compositions liquides et des fractions volatilisables des produits pour déterminer leur lien avec les émissions résultantes.
Il a permis de déterminer les dynamiques d'émission des composés organiques volatiles (COV) au cours du séchage et d'évaluer la contribution globale (puits/source) du linge humide sur le comportement des COV en air intérieur. Il montre que les émissions de COV générées lors du séchage du linge en intérieur ne peuvent pas être anticipées sur la base de la composition des détergents utilisés. Le renfort des exigences concernant le détail de la composition des produits sur l'étiquetage ne sera pas suffisant pour fournir une information pertinente quant à leur impact sur la qualité de l'air intérieur.
Un protocole réaliste d'évaluation de l'impact du séchage du linge est proposé et des recommandations sont émises à destination des pouvoirs publics, ainsi que des préconisations au grand public quant aux bonnes pratiques de séchage du linge dans les logements. Il est par exemple préconisé de faire sécher le linge soit dans une pièce de grand volume bien aérée, soit dans une pièce munie d'une bouche d'extraction de VMC, de préférence hygroréglable.
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