L’ozone est un polluant chimique complexe avec un impact important sur la santé. Une nouvelle étude publiée dans Nature Medecine le démontre à nouveau et ces conclusions sont sans appel : 90% de ces décès en Europe seraient liés à une exposition à l’ozone et en provenance de très loin.
Bien que des mesures d'atténuation ont été conçues et mises en œuvre à l'échelle nationale et régionale, il n'y a pas eu d'une évaluation complète des sources géographiques de la pollution par l'ozone et des effets sur la santé qui y sont associés. Aussi les chercheurs ont étudié les contributions nationales et importées à l'ozone et la charge de mortalité qui en découle dans 813 régions contiguës de 35 pays européens, représentant environ 530 millions de personnes.
L'ozone importé a contribué à 88,3 % de tous les décès attribuables à l'ozone (entre 83 et 100 %). La plus grande partie de l'ozone importé provenait de l'extérieur du domaine de l'étude (c'est-à-dire de sources hémisphériques) et était responsable de 56,7 % de la mortalité totale attribuable à l'ozone (intervalle de 42,5 à 87,2 %).
Pour les chercheurs, pour atteindre les lignes directrices sur la qualité de l'air établies par l'Organisation mondiale de la santé et éviter les effets de l'ozone sur la santé, il faut non seulement mettre en œuvre des actions nationales ou paneuropéennes coordonnées, mais aussi des stratégies mondiales.