Airparif a publié une étude sur la présence des particules ultrafines à proximité des axes routiers. Le résultat est clair : les particules ultrafines mesurées à proximité de trois axes routiers d’Île-de-France présentent des niveaux 2 à 5 fois plus élevés que celui constaté au cœur de Paris, à distance des axes routiers.
Les particules ultrafines (PUF) : qu’est-ce que c’est ?
Les PUF sont des polluants physiques et circulent sous forme de particules solides de diamètre inférieur à 100 nanomètres, soit inférieur à la taille d’un virus Elles sont issues de la combustion naturelle (incendies notamment) ou d’origine humaine (carburants, industries...). Elles peuvent également provenir de l’usure des pneus ou des freins.
Les PUF représentent des effets sanitaires importants car elles pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire jusqu’aux alvéoles pulmonaires et dans le sang où les particules peuvent aller s'accumuler dans d'autres organes vitaux. Aussi elles font l’objet d’inquiétudes sanitaires croissantes et de recommandations de renforcement de leur surveillance de la part de l’ANSES en France et de l’OMS à l’international.
Une forte présence à proximité des axes routiers
L’étude d’Airparif montre que Les concentrations en particules ultrafines à proximité du trafic routier sont 2 à 5 fois plus élevées que celles relevées sur le site de référence parisien, éloigné des axes routiers. Les niveaux de particules ultrafines mesurés varient largement d’un axe routier à l’autre : de 16 600 particules/cm3 mesurées en moyenne à proximité d’un boulevard parisien à 53 300 particules/cm3 mesurées à proximité d’une route nationale, en passant par 23 200 particules/cm3 mesurées à proximité du périphérique parisien. À titre de comparaison, 9 200 particules/cm3 ont été mesurées en moyenne sur la même période sur la station de référence d’Airparif mesurant à Paris les niveaux de particules ultrafines loin du trafic routier.
En revanche, les niveaux de particules mesurés ne semblent pas directement proportionnels à la quantité de véhicules ayant circulé sur ces axes, ce qui montre que d’autres facteurs comme la composition du parc roulant, les régimes moteurs en lien avec la pente de l’axe ou la congestion entrent en compte dans les émissions de ces particules. Une meilleure connaissance des émissions des particules ultrafines du trafic routier et de ses facteurs d’influence est primordiale pour agir et diminuer les niveaux d’exposition.
Cette étude est dans le cadre de la campagne générale menée en Ile-de-France sur la surveillance des PUF.