Pollution de l’air, gaz à effet serre et crise du COVID-19

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Publié le 20 mai 2020

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Jeudi 14 mai 2020, dans le cadre de sa veille sur l’épidémie de Covid-19, l’ Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a examiné une note présentée par M. Jean-Luc Fugit, député et président du Conseil national de l’air, sur les interactions entre pollution de l’air et crise du COVID-19.

Des interactions présentes

Les travaux de mesures et de recherches connus à ce jour indiquent deux faits importants.

Tout d’abord, la situation inédite de confinement des populations pour contrer l’épidémie a eu des effets quantifiables sur la qualité de l’air à différentes échelles, mondiale, européenne, française, mais aussi à des échelles plus locales. Depuis le début de l’année 2020, les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, ont, en moyenne, diminué de 6 % par rapport aux niveaux de la même période de 2019. Les polluants de l’air, tels que les oxydes d’azote (NOx) ou le monoxyde de carbone (CO) ont aussi vu leurs concentrations atmosphériques baisser, ce qui coïncide avec la chute d’activité anthropique. En revanche, les niveaux de particules fines sont restés stables, voire ont connu des épisodes de pic de pollution compte tenu de la diversité des sources d’émission de PM10 et PM2,5.

Sur la réponse à la question si la qualité de l’air pouvait avoir un impact sur l’épidémie elle-même, l’hypothèse d’un transport du virus dans l’air par les particules fines n’est aujourd’hui pas démontrée. Si la pollution de l’air a indéniablement un impact sur la santé globale, son effet sur la mortalité par Covid-19 est encore peu documenté. Certaines études mettent toutefois en évidence que les régions connaissant des niveaux plus élevés de particules fines ou de dioxyde d’azote pourraient connaître un taux de mortalité due au Covid-19 plus élevé que la moyenne. Ces travaux, non encore validés par les pairs, méritent un approfondissement avant de pouvoir en tirer de véritables enseignements.

Audition des AASQA

Pour rédiger sa note, Jean-Luc Fugit a fait notamment appel aux AASQA lors d’une visioaudition le 11 mai dernier pour apporter leur expertise sur le sujet.

https://twitter.com/ATMOFRANCE/status/1259874878192312320?s=20&t=q45Baa…


Les AASQA ont été et sont toujours présentes dans le maintien de la surveillance de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire français (métropole et outre-mer) durant cette période de crise sanitaire.

> Retrouver la note complète « Pollution de l’air, gaz à effet serre et crise du COVID-19 : quelles interactions ? »