Depuis le 9 mars 2021, la Nouvelle-Calédonie subit un deuxième confinement strict liée à la pandémie de la COVID-19. Scal’Air, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Nouvelle-Calédonie, poursuit ses missions réglementaires essentielles de mesure, de surveillance et d’information du public sur la qualité de l’air. Elle publie un premier état des lieux de l’impact du confinement sur la période du 9 au 23 mars 2021.
Les mesures de confinement mises en place entrainent un ralentissement des activités économiques et du trafic routier. Lors du premier confinement, l’analyse des concentrations mesurées au niveau des stations fixes du réseau de Nouméa avait montré une baisse généralisée des niveaux en polluants, particulièrement marquée pour le dioxyde d’azote (NO2) et de manière plus modérée pour les poussières PM10, par rapport aux semaines précédentes.
Une remarque avait toutefois été faite au sujet des conditions météorologiques assez différentes entre les périodes, conditions qui pourraient avoir favorisé une amélioration de la qualité de l’air de Nouméa entre les deux.
En 2021, si l’on compare la quinzaine précédant le confinement et la période du 9 mars au 23 mars, les conditions météorologiques sont très similaires, avec peu de précipitations et des vents moyens, très majoritairement orientés de secteurs est à sud-est.
Ainsi, les mesures enregistrées par Scal’Air, depuis la prise d’effet des mesures du deuxième confinement, tendent à montrer encore une fois une diminution des concentrations de dioxyde d’azote, qui est principalement émis par le trafic routier (déplacement professionnel et personnel). Malgré des concentrations déjà très basses, les stations de surveillance de Nouméa enregistrent une diminution des concentrations en NO2 allant de 45 à 62 %, avec une moyenne sur Nouméa qui baisse de 54 % par rapport à la quinzaine précédente.
La baisse remarquée pour les concentrations en poussières fines lors du premier confinement ne se confirme pas en 2021, les concentrations restent du même ordre de grandeur d’une quinzaine à l’autre, toutes stations de surveillance confondues.
Dans le cas du dioxyde de soufre, très majoritairement émis par la centrale thermique, les vents enregistrés ces quatre dernières semaines ont favorisé la dispersion des émissions vers la grande rade de Nouméa, et donc des niveaux assez faibles au niveau des stations de surveillance, plus marqué sur les deux dernières semaines.
Si les baisses des concentrations en polluants sont bien réelles, il faut toutefois relativiser celles-ci, la qualité de l’air avant le confinement était déjà qualifiée de bonne à très bonne.